On leur apprend la performance. On les éloigne de leurs émotions. On leur donne du porno avant qu’ils aient appris à se découvrir et explorer leurs corps. On leur met sur les épaules une mission qui n’a jamais vraiment été la leur : “faire jouir une femme avec leur sexe”.

Et on s’étonne qu’ils ne sachent pas faire.
C’est aux antipodes de ce dont tout le monde a besoin.
Curieuse opposition d’informations, n’est-ce pas ?

Pendant ce temps, nous, les femmes, naviguons dans un désir qui se construit comme un mille-feuille : lenteur, sécurité, tendresse, détente.

C’est presque cruel, quand on y pense : pourquoi nous divise-t-on autant, hommes et femmes, dans les apprentissages essentiels de la vie ? Le plaisir. Le respect. L’amour. Le contact.

Messieurs, nous avons besoin de vous.

Ce n’est pas votre présence qui crée un fossé.
C’est votre absence.
Vos silences. Vos retraits.
Vos “je ne sais pas quoi faire”.
Vos “non-dits”.
Vos résistances au changement.

Tout cela crée des espaces vides dans lesquels notre désir s’étouffe.

Les femmes n’attendent pas des hommes irréprochables.
Elles veulent des hommes qui les prennent en compte : ouverts, sensibles, prêts à apprendre, à écouter,
à poser une main et dire : “explique-moi, je veux comprendre.”

Reconnectons les deux mondes.

On a élevé les hommes dans un imaginaire où la sexualité était un terrain de preuve.
On a élevé les femmes dans un imaginaire où la sexualité était un terrain de risques.
Ne soyons pas surpris.e.s que ces deux mondes ne parlent pas la même langue.

1. Une éducation sexuelle ratée
   On leur a appris le faire. On nous a appris le supporter “avec plaisir”.
   Mais personne ne nous a appris le rencontrer. Personne ne nous a appris à créer une intimité qui n’est pas mécanique, mais vivante.

2. Les scripts pornographiques
   Les hommes ont grandi avec des images. Les femmes avec le silence et la honte. Deux univers qui ne peuvent pas se comprendre. Le porno donne aux hommes des réflexes de performance, et aux femmes des réflexes de retrait. C’est un dialogue impossible avant même d’avoir commencé.

3. Le tabou sur l’érotisme féminin
   On célèbre le désir masculin.
   Le désir féminin est dérangeant.
   On encourage l’un. On soupçonne l’autre.
   L’érotisme féminin est un territoire riche, fin, sensible, qui demande qu’on l’écoute

4. Les attentes irréalistes
   Les hommes doivent avoir envie tout le temps.
   Les femmes doivent avoir envie “juste ce qu’il faut” pour que l’autre ne s’en aille pas.
   C’est absurde. Et invivable.
   Le désir n’est pas une ligne droite : c’est un rythme, une respiration, un contexte, ce n’est jamais linéaire.

5. Le silence des femmes
   Les femmes se taisent.
   Par peur de froisser.
   Par habitude.
   Par réflexe de survie émotionnelle.
   Pas étonnant que les hommes pensent que “ça va”.
   Ils n’entendent pas.
   Ils ne voient pas.
   Pas parce qu’ils sont égoïstes : parce qu’on ne leur a pas appris à demander.

Alors oui : la présence masculine est un pilier du désir féminin.

Un homme présent, vraiment présent, change tout.
Le climat émotionnel.
La disponibilité intérieure.
La sensation de sécurité.
La liberté ressentie.
L’accès au corps.

La présence, c'est le terreau du désir.
La constance, son climat.
L’écoute, son oxygène.

Pas besoin d’être parfait.
Juste d’être là.

Pour conclure

On se retrouve début Janvier pour une nouvelle édition de DÉSIR D’APPRENDRE, et d’ici là prenez soin de vous 🧡
Un immense merci pour votre lecture, votre fidélité, et vos mots toujours si bienveillants.
Un immense merci à l’accueil apporté à mon programme Désir Vivant. Vous avez été super nombreux.se à vous l’offrir, et quel beau cadeau pour vous et votre couple !

Je vous souhaite un beau mois de Décembre et surtout, SURTOUT… de désirer pleinement.
Avec toute mon affection,
Gabrielle

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